VISITE LES JARDINS DE LA GRELINETTE, RÉSIDENCE DE CRÉATION À ADÉLARD, MAI 2022

— PUBLICATION À REBOURS —

Dans le cadre de ma résidence à Adélard, j’ai réalisé des visites dans des fermes maraichères de la région de Brome-Missisquoi pour m’inspirer des savoir-faire et des dispositifs horticoles. Ma dernière visite fut à la mytique micro-ferme biologique Les jardins de la Grelinette située à Saint-Armand lors d’une journée ensoleillée. En opération depuis plus de 19 ans, la micro-ferme opère selon les principes de l’agriculture biointensive, concentrant la production sur une petite surface à échelle humaine.  Les principes fondamentaux de cette agriculture est de promouvoir et d’entretenir la vie du sol. 

Après un accueil chaleureux de la copropriétaire Maude-Hélène Desroches, je me suis promenée sur le site avec mon amoureux. Nous avons visiter avec enchantement les serres et les cultures biointensives. C’est impressionnant de voir tous se qui poussent sur ce terrain d’un hectar ainsi que le soin et l’attention porté à ces jardins! Les cultures sont très diversifiées et chaque micro-parcelle est utilisée!

Ici, un petit aperçu de ce qui pousse dans les serres et entre celles-ci.

Tout est si bien entretenu et aligné.! J’ai cependant été touché par ces bouts rangée de laitues un peu croches!

Les variétés de laitues sont si belles, si colorées!

Celles-ci ont été récoltées et son en train de repousser. L’équipe nous a montré la technique employées pour faire les trous avec une gabarit et une torche dans les bâches. Le savoir-faire développé ici est impressionnant!

À l’accueil, quelques plants à vendre et à donner pour les citoyens. Il y a des variétés très rares dans ces plants. Nous sommes repartie avec des dons de plants de tomates et de fines herbes! Quelle chance!

J’aimais beaucoup ses bacs jaunes d’ognons oubliés sur le côté de la grange. Tellement inspirants de visiter ce site!

Au fond de la propriété, il y a un magnifique étang où l’on peut se baigner avec un boisé où habitent les travailleurs saisonniers. Le boisé les rafraichi après leurs grosses journées de travail!

Je remercie l’équipe pour l’accueil chaleureux! Ce fut une visite magique!

https://lagrelinette.com/

Photos : JSDR et AADB

VISITE DE LA COOPÉRATIVE PIED DE CÉLERI, RÉSIDENCE DE CRÉATION À ADÉLARD, MAI 2022

— PUBLICATION À REBOURS —

Dans le cadre de ma résidence à Adélard, j’ai réalisé des visites dans des fermes maraichères de la région de Brome-Missisquoi pour m’inspirer des savoir-faire et des dispositifs horticoles. Ma troisième visite fut à la Coopérative Pied de céleri, ferme maraichère biologique située à Dunham lors d’une journée très venteuse (j’ai beaucoup filmé pendant cette visite).

Les Jardins du pied de céleri ont vu le jour en 2011. Quelques années plus tard, la Coop est formée et s’ouvre à de nouveaux membres qui unissent leur forces pour aménager une ferme à leur image. Animée par leur union et leur collaboration, la coop évolue au fil des ans et voit éclore mille et une idées pour mieux servir sa mission et répondre aux besoins de ses membres. Ici, la majorité des cultures est en extérieur. Je débute tout de même ma visite par les serres de semis et de plantes vivrières qui sont à l’entrée su site.

Dans les champs, il est fascinant de voir l’alignement des plantations, du paillis de paille, des toiles d’occultation et les couvertures blanches flotter au vent. Il ya également beaucoup de travailleurs sur place qui s’affaire dans les champs. Aujourd’hui, il semble y avoir de nombreux défis tel que maintenir les toiles et les couvertures flottantes bien ancrées pour éviter qu’elles ne se décrochent. Le vent est très fort durant toute ma visite

J’ai trouvé inspirant les contrastes entre les différentes zones de culture et les accumulations du matériel de culture à travers les champs.

Les tas de matières organiques et de compost étaient également magnifiques. Je ne peux rien, je vois tant de vie dans ces amoncellements!

Je remercie l’équipe pour leur accueil! Je me souviendrai du vent, de la marche dans les champs et des herbes hautes!

https://www.jardinsdupieddeceleri.ca/

VISITE DE LA COOPÉRATIVE LES JARDINS DE TESSA, RÉSIDENCE DE CRÉATION À ADÉLARD, MAI 2022

— PUBLICATION À REBOURS —

Dans le cadre de ma résidence à Adélard, j’ai réalisé des visites dans des fermes maraichères de la région de Brome-Missisquoi pour m’inspirer des savoir-faire et des dispositifs horticoles. Ma deuxième visite fut à la Coopérative Les jardins de Tessa, ferme de panier biologique située à Frelighsburg lors d’une journée plutôt nuageuse. Avec passion et savoir-faire, on y produit plus d’une quarantaine de légumes certifiés biologiques.

Après un accueil chaleureux, j’ai visité le site et les serres tout doucement. Ici, les installations sont plutôt vastes, car elles sont utilisées par plusieurs travailleurs agricoles. L’endroit est géré en coopérative afin de mettre en commun l’utilisation des bâtiments et des équipements. Il ya beaucoup de personnes qui s’affairent dans les lieux, de la micro-culture en serre à la culture de pommes de terre à plus grande échelle en passant par une culture expérimentale de champignons dans les bois.

J’ai débuté mon parcours par mon endroit préféré : les serres de semis. La serre ici est très grande et elle est partagée à cette période de l’année avec une belle culture de concombres. Je n’ai pu m’empêcher de faire quelques photos des bacs de semis de laitues et un vidéo du ventilateur qui tourne pour faire circuler l’air.

Ensuite, j’ai visité d’autres serres et il y en a beaucoup sur le site! Les serres de laitues sont particulièrement inspirantes avec le dispositif de bâche noire trouée à espacements réguliers. Il y a également d’autres plantations sur le sol nu.

J’ai découvert d’autres serres. L’une d’elles était dédiée à la culture d’épinard et d’une autre variété de légume (probablement une espèce de choux ou de radis) recouvert de filets protecteurs à insectes. Les dispositifs de rétention des filets étaient particulièrement inspirants!

Il y avait également des serres avec des culture mixtes. J’aime particulièrement celle-ci ou les rangées de feuillages et de couleurs diversifiés font de belles compositions avec les plastiques des serres qui forme des drapés de lumière.

Sur le site, il y avait plusieurs types de tunnels et toutes sortes d’objets et de dispositifs pour maintenir les toiles d’occultation au sol.

Plusieurs de ces tunnels étaient dédiés à la culture de la tomate.

Plus loin sur la terre, il y a d’autres bâtiments et un beau boisé qui abrite une culture de champignons expérimentale et de magnifiques fougères (les plus belles que j’ai jamais vue). Il y a également un étang entouré d’herbes et de fleurs sauvages.

Je remercie l’équipe pour leur accueil! Je vais me souvenir de la lumière dans les serres et de ma promenade dans les bois.

https://jardinsdetessa.com/

Visite de Floramama, ferme florale écologique, résidence de création à Adélard, mai 2022

— PUBLICATION À REBOURS —

Dans le cadre de ma résidence à Adélard, j’ai réalisé des visites dans des fermes maraichères de la région de Brome-Missisquoi pour m’inspirer des savoir-faire et des dispositifs horticoles. Ma première visite fut à Floramama, ferme florale écologique située à Frelighsburg lors d’une belle journée chaude et ensoleillée. Cette magnifique petite ferme florale a été créée fièrement par des femmes. En opérations depuis 2014, elles cultivent des fleurs de manière écologique sur 1,34 acres (0,4 hectare), selon la méthode bio-intensive. Après 9 saisons à perfectionner leurs méthodes de culture, elles sont des pionnières au Québec pour la culture (rentable) de fleurs écologiques sur petite surface. 

Arrivée sur place, je suis émerveillée par les lieux et les installations. Quelques femmes travaillent sereinement dans les serres et les champs. Il est encore tôt dans la saison pour plusieurs variétés de fleurs, mais à ma grande surprise il y a des plants à profusion dans les serres et un nombre impressionnant de tulipes!

Mon premier arrêt : les serres de semis. Je n’y peux rien, elles me fascinent, notamment pour leur ambiance particulière créé par la lumière naturelle filtrée, l’alignement des bacs, les cases de terre avec des petites pousses vertes. L’organisation de ces lieux, le travail et l’attention porté aux plants et les structures bricolées me touchent particulièrement. On dirait un jardin miniature!

Et puis, il y a les autres serres avec de plus gros plants et les feuillages colorés si inspirants!

Cette zone a particulièrement attirée mon attention. Un beau désordre ordonné avec ces bourgeons verts tendres!

Les serres de plantation sont très impressionnantes avec les plants alignés!

Les dispositifs de plantation et d’arrosage m’intéressent tout particulièrement. Ils sont à la fois fonctionnels et tellement inspirant!

Et puis à l’extérieur, d’autres plantations en rangées.

Nous sommes tôt dans la saison, mais j’ai trouvé tout de même quelques fleurs hâtives tel que les coquelicots et les tulipes!

J’ai également vu le plus beau tas de compost que j’ai vu de ma vie!

Et l’espace de préparation des bouquets de fleurs, une pièce au frais très zen bien qu’il ya beaucoup de travail à faire.

Je remercie l’équipe pour leur accueil! Je vais me souvenir de vos serres, de vos fleurs et de vos sourires!

https://www.floramama.ca/

Projets de médiation culturelle, résidence de création à Adélard, Mai 2022

— PUBLICATION À REBOURS —

Dans le contexte de ma résidence, j’ai réalisé deux projets de médiation culturelle.

Le premier a eu lieu à l’école primaire de Dunham. Les élèves de tous les cycles ont été invité à réalisé une oeuvre dans la cours d’école visible de la rue. L’expérience a été incroyable et la participations des élèves très enthousiasme. Les rubans colorés virevoltant au vent, c’était magique.

L’autre projet de médiation a eu lieu derrière la grange lors des dimanches créatifs. Les participants étaient invités à créer un jardin fantasmagorique. Bien que peu de personnes soient venues, l’expérience a permis de rencontrer les citoyens et de réaliser une intervention visible et de permettre le partage des récoltes avec les prochains artistes en résidence de l’été.

Nous relier au vivant, résidence de création à Adélard, mai 2022

— PUBLICATION À REBOURS —

Je débute ici une série de publications à rebours suite à une pause de publication depuis 2021. Je souhaite notamment présenter les constats de ma résidence de recherche-création à Adélard à Frelighsburg qui a eu lieu en mai 2022.

Lors de cette résidence, j’ai expérimenté l'intégration de végétaux dans des dispositifs installatifs pour explorer la notion du « vivant » comme matière de création. J’ai notamment travaillé avec une culture d'une quarantaine de plants de romarin qui cohabitent dans mon atelier depuis 2020 et des plants d'espèces vivrières qui ont été implantés dans mon jardin après la résidence. Afin d’établir des liens avec la communauté autour de notre relation au végétal, je suis également allé à la rencontre de maraîchers locaux afin de m’inspirer des savoir-faire et des dispositifs horticoles. J’ai également invité les citoyens à contribuer à mon jardin-installation.

Dans ce contexte, j’ai réalisé une installation à l’étage de la grange, explorer la croissance de plantes et leurs intégrations, rencontrer des maraichers et des citoyens et réaliser des projets de médiation culturel. Dans cette première publication, je présente quelques images du processus du jardin-installation ainsi que mes observations botaniques et artistiques.

L’arrivée des plants de romarin

Premier emplacement avec les lampes de culture

Aménagement de la table de références au centre de la grange.

Positionnement des tables dans la portion atelier

Au début de la résidence, la température était très basse le jour et la nuit. J’ai donc chercher des moyens de protéger mes plants du froid. Ça m’a donné quelques idées pour des dispositifs installatifs (recouvrir des plantes).

Installation des images pour habiter les murs.

Mon petit coin tranquille pour préparer le montage à l’étage de la grange.

J’ai utilisé des couvertures pour les maintenir et chaud et ça a bien fonctionné (aucune perte).

Nouveau positionnement des plants de romarin.

Ça commence en prendre forme malgré le froid!

J’aime particulièrement cette image. Le drapé des couvertures est très inspirant!

Don d’une espèce vivace de la part d’une citoyenne qui m’a amener faire la ceuillette!

Au fil des jours, les plantes s’accumulent dans l’espace et la température dehors augmente!

Détail sur un cactus prêté par une citoyenne.

La table est également bien rempli de référence. Recherche et dessin en continu!

Préparation de pouces.

Pousses de radis et de pois

J’adore observé les végétaux pousser sous la lumière violette.

Et les gouttelettes d’eau sur les serres de plastique.

Et sur les pousses! (rosée du matin)

Beaucoup d’action dans la grange.

Et ça pousse!

Et ça fleurit! (Fleur de mauve)

Détail bord de fenêtre (menthe, mousse et main de plâtre présente dans l’espace avant mon arrivée.

Quelques dons.

Vue sur les aloes d’Isabelle!

Vers la fin de la résidence.

Foisonnement.

L’espace est très remplis de plantes et de prototypes!

Tous les jours, les plants de romarin étaient sortie dehors pour l’acclimatation.

Interventions poétiques : conclusion de la résidence

Test de mise en espace avec projections.

Dans mes recherches actuelles, je m’intéresse à la culture matérielle, principalement aux conséquences de la consommation, à la gestion et à la réutilisation des objets et des matières ainsi qu’à la fabrication artisanale (DIY, upcycling). Mes explorations récentes, dont celles développées lors de ma résidence à Circa art actuel cet été, s’inscrivent dans un désir de lenteur, de décroissance et de partage ainsi que dans une volonté de résister à notre société de productivité.

Test de projection sur des objets

Test de projection sur des objets

Test de projection sur des objets

En atelier, j’accumule une collection d’images, d’objets, de matériaux et de documents avec lesquels je souhaite développer de nouvelles installations in situ. Ces éléments sont issus de collectes de matières résiduelles, de récupérations de mobiliers et d’objets, de réutilisations d’éléments provenant de projets antérieurs (installations en papiers imprimés et en matériaux pauvres) et d’une pratique de documentation soutenue du travail d’atelier.

Vue d’ensemble d’explorations de mises en espace

Exploration d’intégration d’images imprimées répétées dans une installation.

À partir de ces éléments, j’explore des dispositifs de mises en espace, des stratégies de cocréation et de documentation qui explorent notre relation à la matière et à l’environnement. Actuellement, je travaille sur deux pistes de recherche : 1) des installations participatives qui utilisent des dispositifs incitants à la manipulation, à la création et à la collaboration; 2) des installations documentaires composées de textes, de photos, de vidéos, d’objets et de matériaux qui proposent des récits poétiques issus d’explorations matérielles et des ateliers d’improvisation en arts visuels qui explorent la matérialité et l’espace. Les principes d’accumulation, de multiplication et de médiatisation sont au centre de cette réflexion.

Vue général des explorations

Exploration d’un dispositif d’installation documentaire.

À travers mes prochaines résidences et expositions, je souhaite développer ces piste de recherche . Pour les explorations de mises en espace, j’envisage la création de différentes zones entrant en dialogue et en interaction. Certaines zones proposeront des dispositifs installatifs incitant à des expériences immersives, participatives, performatives ou évolutives (manipulation d’objets et de matériaux, prescriptions d’actions, de documentations et de médiatisation de l’information visuelle). D’autres zones présenteront une mise en espace de documents photographiques, vidéographiques et textuels d’actions réalisées avec des matériaux et des objets performatifs.

Exploration d’un dispositif d’installation documentaire.

Interventions poétiques : jour 7

Matériaux pour la première exploration poétique de la journée.

Malgré la chaleur, cette septième journée d’exploration (7 aout) a été l’une des plus intenses. Annie France Leclerc et Clara Painchaud étaient avec moi. Nous avions plusieurs idées que nous souhaitions approfondir. Nous avions les mêmes caméras qu’à l’habitude. J’avais apporté de nouveaux textiles colorés, un projecteur pour montrer quelques tests de projection sur des objets et un dispositif pour mettre la caméra Go Pro sur notre tête.

Paysage mobile. Images issues d’une captation vidéo avec la Canon. Cadrage Annie France Leclerc.

État des lieux après la première exploration.

Nous avons commencé a explorer une séquence très simple où Annie France et Clara laissaient tomber des matériaux devant la caméra. Doucement, un paysage s’est formé devant nos yeux. Cette séquence tranquille ne lissait pas entrevoir la suite de la journée qui fut beaucoup plus mouvementée.

Matériaux.

Nous avons ensuite ramassé plusieurs éléments que nous avons rapprochés de la zone près de la fenêtre. Nous avons fait quelques photographies et tests de projection.

Objets pour pour tests de projection.

Clara a commencé à jouer avec les nouveaux textiles colorés pendant qu’Annie France a fait quelques photographies et séquences vidéos. Ce que Clara voyait était magnifique, la lumière passait à travers les textiles et animait les surfaces de couleurs. Nous avons donc fait plusieurs explorations avec la caméra Go pro sur nos têtes. À tour de rôle, nous avons expérimenté le dispositif en concentrant nos mouvements pour faire des images avec notre tête. Les premières images étaient étonnantes. Nous nous sommes donc laissé emporter par cet élan.

La danse colorée. Images issues d’une séquence vidéo avec la caméra Canon. Performance Clara Painchaud. Cadrage Annie France Leclerc.

Les mains. Images issues de séquences vidéos avec la caméra Go Pro.

Processus de captation sur la tête avec Andrée-Anne Dupuis Bourret.

La bataille. Images issues d’une séquence vidéo avec la caméra Go Pro.

En processus de captation avec Andrée-Anne Dupuis Bourret.

Immersion. Images issues d’une séquence vidéo avec la caméra Go Pro.

En processus de captation.

Après ces expériences, le sol était couvert de matériaux. Clara a continué de jouer avec le vent. Semblable à un spectre, elle était recouverte d’un textile blanc qui se déplace parmi les couleurs. Annie France et moi avons fait différents cadrages avec toutes les caméras disponibles. Ensuite, Annie France a rejoint Clara pour jouer avec les matériaux.

En processus de captation avec Clara Painchaud.

La dernière exploration poétique a été des plus intense. Entre le jeu de cachette, le théâtre et la danse expérimentale, les deux corps se sont mélangés aux matières jusqu’à la confusion.

Images issues d’une séquence vidéo avec la caméra Canon. Performance Clara Painchaud et Annie France Leclerc. Cadrage Annie France Leclerc.

En processus de captation avec Clara Painchaud et Annie France Leclerc.

Image issue d’une séquence vidéo avec la caméra Lumix.

Interventions poétiques : jour 6

Après ces cinq journées intensives d’explorations en cocréation, j’ai senti le besoin de passer une journée seule pour expérimenter. Je souhaitais documenter des interventions simples et minimales : textiles en mouvement au-dessus d’un ventilateur, courtes séquences en stopmotion, captation avec ma caméra Gopro sur la tête. L’objectif étaient de réaliser de courtes séquences pouvant être intégrées à des installations en relation avec des séquences plus complexes.

Image issue d’une captation vidéo.

J’ai profité de cette sixième journée (1er aout) pour réaliser quelques séquences en stopmotion. J’ai travaillé une première séquence avec les formes jaunes et les roches de papier. En déplaçant les objets devant la caméra, une installation éphémère s’est construit puis s’est déconstruit. L’animation image par image permet de garder tous les états de l’installation sans la figée à un moment précis.

Image issue d’une séquence en stopmotion.

Les formes tournent les unes autour des autres sans se fixer. D’autres formes sont lancées et se déposent au hasard. Il n’y a pas d’objectif précis. Seulement un mouvement de la matière en évolution.

En processus de captation

À la fin de la captation

Ensuite, j’ai poursuivi avec les triangles de bois verts et d’autres objets blanc. La dynamique des formes était très différente pour cette séquence. Le mouvement des triangles semble plus saccadé au visionnement.

Les triangles verts se déplacent et s’agitent. D’autres formes blanches apparaissent sur la scène. Les éléments s’assemblent puis se dispersent.

Suite à ces tournages, j’ai consacré un moment au ramassage en filmant mes gestes avec ma caméra Gopro sur ma tête : passer le balai, classer des éléments, mettre les éléments dans une boite ou un sac, etc. J’ai filmé également de courtes séquences très minimales avec des objets blancs : bâche, formes en foamcore, etc. Les formes blanches réfléchissent bien la lumière et produisent des images étranges et aseptisées.

Le ménage

Image issue d’une captation avec la caméra Gopro sur la tête.

Image issue d’une captation avec la caméra Gopro sur la tête.

Image issue d’une captation avec la caméra Gopro sur la tête.

Image issue d’une séquence en stopmotion

Interventions poétiques : jour 5

Pour la cinquième journée (31 juillet), j’ai travaillé avec ma fille Elsa DesRochers. Notre objectif était de réaliser quelques stopmotions. Nous avons commencé en réalisant des séquences performatives en utilisant la couverture multicolore et le filet vert. Elsa a fait des mouvements de danse qui ont produit de courtes séquences très joyeuses! Semblables à des GIF animés, ces séquences pourront être intéressantes à intégrer à des installations.

La danse 1, image issue d’une séquence en stopmotion

La danse 2, image issue d’une séquence en stopmotion

Par la suite, nous avons réalisé des séquences en animant des objets. Elsa a choisi d’utiliser deux formes afin de créer un combat.

Les formes tournent l’une autour de l’autre pendant un petit moment. L’une des formes saute sur l’autre. Les deux formes tombent au sol et une multitude de petites boules blanches se répandent sur le sol.

La bataille, images issues d’une séquence en stopmotion

La séquence suivante a consisté à produire une installation qui était animée par le vent. Les mouvements de vent sont saccadés, mais ils animent la composition. J’ai documenté la réalisation avec la Gopro afin d’observer comment Elsa décidait de l’emplacement des objets.

Le jardin, image issue d’une séquence en stopmotion

Images issues d’une captation vidéo avec une Gopro.

Après cette séquence, j’ai filmé le ménage de la pièce. Cette séquence est particulièrement intéressante en relation avec les autres séquences où le jeu et la fête sont souvent présents. Faire le ménage après la fête devient ainsi un geste signifiant. L’aspect saccadé du stopmotion peut ainsi créer une autre temporalité dans un contexte installatif.

Le ménage, image issue d’une séquence en stopmotion

Les dernières explorations ont consisté à créer un stopmotion montrant la construction d’une installation. Elsa a d’abord joué avec des textiles colorés dans le vent pour créer un avant-plan. Par la suite, elle a positionné différents éléments dans l’espace. Elle s’est créé un petit récit pour créer la mise en scène. Certains éléments envahissaient les autres jusqu’à l’établissement d’un chaos coloré.

Le vent, image issue d’une séquence en stopmotion

Contre-nature, Image issue d’une captation vidéo avec une Lumix

Image de la deuxième installation

Image de la deuxième installation