Qu'est-ce qui se passe à l'atelier? En fait, peu et beaucoup de chose... Il faut dire que la thèse prend beaucoup de place dans la tête et dans l'horaire. L'objectif est de finir la rédaction avant les vacances alors il faut y mettre les efforts... Au niveau de la création, le rythme est lent, mais nécessaire. Je laisse plus d'espace-temps entre les gestes. J'observe et je vis avec des états de matière, des chantiers. Je laisse place à ce qui vient organiquement, à des intentions soudaines d'essayer ceci ou cela. De dessiner, de peindre, d'imprimer et d'assembler des éléments sans objectif déterminé. Il y a bien deux projets de diffusion à venir, mais l'objectif ici est de revenir à l'essentiel de la création : le plaisir et la découverte!
Par exemple ici, il y a des objets qui s'empilent, d'autres dans des sacs. Est-ce des sculptures? Et puis les matrices d'acétate sur le sol, ces motifs imprimés en devenir, elles semblent se rapprocher du geste pictural. Est-ce des images, des textures, des matériaux? Est-ce que ces éléments ont un potentiel installatif?
Sur la table, une recherche de matières et de couleurs. Comment faire coïncider les deux? Seront-elles en harmonie ou en opposition?
Esquisse, matières et couleurs. Tentative d'harmonisation. Le cahier est ouvert depuis plus de deux semaines...
Études d'assemblages de matières. Attacher, je veux attacher des choses ensemble, sans comprendre pourquoi.
Cueillette d'objets utilitaires à assembler. Vague intuition d'une membrane malléable. Est-ce une recherche pertinente? Je ne sais pas.
Et puis l'impression. Explorer de nouvelles et d'anciennes couleurs. De nouveaux et d'anciens motifs. Imprimer en improvisant sur le rythme de la musique (forte et rythmée). Accumuler des textures, varier les coups de raclettes, ajouter des pochoirs de papiers, changer de support. Recommencer avec une nouvelle couleur.
Installer quelque chose, ce presque rien. Bout de papier, acétate colorée. Regarder tout ça. Ne pas céder aux habitudes. Résister un peu.